Alors qu'une canicule exceptionnelle par sa précocité et son intensité va s'abattre sur une partie de l'Europe, dont la France, la députée Nadia Ramassamy revient sur le sujet, interpellant une nouvelle fois le gouvernement quant à l'adaptation du plan canicule aux départements d'outre-mer. Il y a quelques mois, alors que des températures exceptionnellement chaudes étaient connues à La Réunion, elle avait déjà attiré l'attention de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur le sujet.
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Alors que le plan canicule s'apprête à être déployé en métropole, la députée a réécrit à Agnès Buzyn, lui signifiant que ce plan n'était pas adapté aux départements d'outre-mer.
Sa missive ci-dessous :
Madame la Ministre,
68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 68 LzjUVSMpGqAttention accrue des établissements de santé, scolaires et des gestionnaires de centres d’hébergement vers les personnes âgées, campagne d’information auprès de la population, appels téléphoniques à destination des personnes vulnérables, ouverture de salles rafraichies et renforcement des maraudes associatives, les dispositifs du Plan de gestion de la canicule sont actuellement en cours d’activation par les Préfets des départements en alerte orange canicule par Météo France.
Si ce plan national concerne théoriquement l’hexagone et les territoires ultramarins, dans la réalité ce plan demeure inadapté aux territoires et départements d’Outre-mer. En raison de la situation géographique de ces derniers, un thermomètre durablement plus élevé qu’en hexagone est normal, cependant certaines activités, en particulier scolaires, pâtissent des fortes vagues de chaleur, sans la moindre activation au niveau départemental d’un plan de gestion de la canicule.
Ainsi, en mars dernier, La Réunion a connu des températures dépassant les 45°, soit au-dessus des normales de saison et jusque-là jamais atteintes. Mais, les services de l’État n’ont pas activé de plan de prévention et d’adaptation des activités de l’Île.
Cet exemple réunionnais est également valable dans d’autres territoires ultramarins, non seulement sur le niveau des températures, mais aussi l’état des infrastructures et des services publics.
En effet, en sus de la non-adaptation du Plan national de gestion de la canicule, les Outre-mer souffrent d’infrastructures scolaires obsolètes, d’établissements de santé vétustes, d’un nombre de centres d’accueil et d’hébergements des personnes vulnérables restreints et les collectivités ont des budgets plus limités.
Ainsi, Madame la Ministre, je vous serais reconnaissante de bien vouloir me préciser ce que compte entreprendre le Gouvernement pour développer le « réflexe » Outre-mer dans ces plans de gestion de la canicule, alors que les régions françaises les plus frappées et les premières atteintes par les effets du réchauffement climatique sont et seront ultramarines.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’assurance de ma très haute considération.
Nadia Ramassamy
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